Trop commun pour être une citation, c'est juste la une d'un magazine :) (ça pourrait être bien que je lise l'article d'ailleurs :p)
Oui, la vie est un jeu (autant y aller franco), depuis qu'elle a perdu son caractère sacré, elle a perdu de sa superbe et de son sérieux. Tant mieux en un sens, ça la rend moins rigide, plus plaisante, plus libre. Trop la sacraliser la tuait, l'enfermait et ne créait plus que frustrations.
Bon par contre, comme souvent, on passe d'un extrême à l'autre (enfin, je suis persuadé qu'on va aller encore plus dans le côté extrême prochainement.. avec la multiplication des yolo / on ne vit qu'une fois), la vie a tellement perdu de son sacré que ce sont toutes les valeurs qui se sont écroulées avec : après tout, la valeur de la vie est une sorte d'étalon dans l'échelle de valeur non, et lorsque l'étalon ne vaut plus grand chose... Bref, pas là pour parler de ça ce soir, pas tout de suite en tout cas :)
Si la vie est un jeu, reste à déterminer si on est le jouet ou le joueur :) -pas pu m'empêcher de la replacer celle-là...
L'idée du jouet est un peu simpliste et ne mène pas à grand chose (même si elle est vraie) : jouet de Dieu(x), du destin... peu importe. Mais dans ce cas, ça ne changerait pas forcément grand chose, puisqu'en tant que jouet on ignore ce qui nous attend : un rôle nous est imposé, autant le jouer le plus intensément possible ! Faisons honneur au metteur en scène et à l'auteur, et en plus ça ne pourra que rendre la vie plus intéressante, plus intense. Autant voir sa vie comme une pièce de théâtre, et ne pas hésiter à surjouer. Ça fera réagir soit le metteur en scène (faut pas rêver...mais on sait jamais) soit le public / les autres acteurs, mais ça sera toujours plus sympa que de faire tapisserie.
Au final, on adopte tous différents rôles selon la situation : le rôle de l'employé modèle, du petit ami, du bon pote, du rebelle, de la brute, du comique... Sans aller jusqu'à dire que ce sont des masques, ce sont au moins des facettes de notre personnalités, qui révèlent notre personnalité profonde, par un de ses aspects du moins. Ce rôle, imposé par Dieu, le destin, notre éducation, la pression sociale.. peu importe : nous pouvons toujours le choisir, l'envoyer balader (même si c'est notre destin :) ). A nous de choisir ce que nous voulons jouer, comment nous voulons le jouer... et d'assumer les conséquences qui vont avec :)
En fait, le truc est là : la vie est un jeu, mais c'est nous qui en fixons les règles. Par contre ces règles ne s'appliquent qu'à nous -mais c'est déjà pas mal- et nous ne fixons ni les récompenses ni les punitions : la seule récompense réside dans un certain sens de l'honneur : le sentiment du devoir accompli, le sentiment d'avoir été fidèle à ses convictions, à ses règles, à ses principes. Nous fixons nos règles par rapport à ce que nous voulons être, par rapport à nos valeurs, voire par rapport à un objectif, à ce que nous voulons obtenir : souhaitons nous être quelqu'un de bien? souhaitons nous liberté? richesse? souhaitons nous être honnête? fiable? égoïste? martyr? sage? anarchiste? épicurien? hédoniste? artiste?... De ces choix découlent nos règles du jeu : personne ne nous forcera mieux que nous-mêmes à les respecter. Et ultime privilège, nous pourrons même changer les règles à loisir : il faudra juste assumer le poids du passé.
Nous fixons nos propres règles, mais de nous devons aussi intégrer dans notre comportement les règles des autres, de la société et des individus qui la composent. A chacun de les intégrer et de les respecter comme il l'entend, que ça soit par conviction ou par intérêt : car là, les récompenses et les punitions sont à peu près fixées : salaire, prison, confort... Et dans les cas extrêmes, nos propres règles supplantent totalement les règles de la société, nous transformant en yolo où une des principales règles consiste à ne pas se faire prendre... et où la punition, quelle qu'elle soit, ne fait plus peur du tout. Bon allez, j'arrête ma vieille morale là :)
Que la vie soit un jeu ou un art, que nous en soyons les joueurs, les artistes ou les acteurs, à nous de lui donner les formes, les valeurs et l'intensité qu'on souhaite.
Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon, vous n'en sortirez pas vivants !
(Bernard Fontenelle)
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